En 1840 messieurs SCHARKEL et LYONS créent à Saint-Ouen un atelier de fabrication d’encre d’imprimerie que notre ancêtre Narcisse BRÉHAM achète en 1860. L’entreprise se développe fort bien et participe à l’exposition universelle de 1867. En 1871 sa fille Marie-Olympe épouse Ernest LAFLÈCHE qui s’associe à son beau père. Le nom de la société devient alors LAFLÈCHE-BRÉHAM. L'atelier de Saint-Ouen >

Avec les progrès rapides des techniques d’impression, la presse et l’édition prennent un essor considérable. Ernest participe à ce grand mouvement et installe le siège social au 26 rue de Condé à Paris à proximité des éditeurs et des journaux. En trente ans il va faire de l’entreprise une des première de son domaine. Il participe à toutes les expositions universelles 1878, 1889, 1894, 1897 et 1900 où il obtient des prix. Il agrandit l’usine de Saint-Ouen et transfert le siège social rue de Tournon. L’entreprise est alors florissante.

A l’age de 64 ans, en 1911, Ernest décide de passer la main à ses deux fils Georges et Léon, mais sera obligé de reprendre la direction pendant la guerre de 1914-1918 a cause de leur mobilisation. Après la guerre Georges, le polytechnicien, et Léon, un autodidacte, se complètent parfaitement pour continuer le développement en diversifiant les productions : pigments, encres, rouleaux encreurs…. < Georges Laflèche Léon Laflèche >

Une seconde usine est construite à Saint-Denis. Une nouvelle adresse pour le siège social, 22 bis rue des volontaires 75015, permet l’installation d’un important laboratoire créant les encres de couleurs spécifiques à la demande des clients. En 1930 à la mort d’Ernest, la société était la première en France pour les encres d’imprimerie. Elle employait environ 250 personnes.

Georges et Léon demandèrent à leurs fils Bernard, polytechnicien, et Guy, ingénieur chimiste, de rejoindre la société pour les aider à son développement. Le nom de la société devient LAFLÈCHE FILS. < Bernard Laflèche

Guy Laflèche dans l'usine de Saint-Denis >

Survint la guerre de 1939-1940 qui freina très fortement la production, bien que Georges et Léon soient restés en place. Jusqu’à présent la technologie d’impression utilisée était la typographie. Une accélération des nouvelles technologies, l’héliogravure en 1940, puis l’offset en 1950, imposèrent de nouveaux investissements. Devant les difficultés d’adaptation et l’exigence du marché, en 1961 l’entreprise est intégrée au groupe américain Interchemical Printing Ink Corporation, qui passa la main peu de temps après à BASF.

Visite de l'usine aux américains par Guy Laflèche,
et accueil du président d'IPIC par Bernard Laflèche