Sous-officier pendant la première guerre mondiale, Pierre a passé la guerre essentiellement en captivité.

A son retour de captivité, Pierre a repris les affaires familiales avec son frère René. Le second s'occupait des comptes alors que le premier prenait en charge la partie commerciale. Pierre aimait notamment se rendre dans les rayons des grands magasins - aux Galeries Lafayette, aux Dames de France - où les vendeuses l'appelaient "Monsieur Pierre".

L'un de ses plus beaux souvenirs est d'avoir reçu des héros de l'aviation alors que la Maison Laflèche fabriquait des sandows d'atterrissage. Notamment Maurice Rossi et Paul Codos, deux pilotes de raid qui, avant de s'associer ensemble en 1933 sur un vol New-York/Rayak (Liban), ont battu, l'un avec Bossoutrot, l'autre avec Costes, des records de durée de vol ou de distance en ligne droite ou en circuit fermé.  photo ›

Pierre aura travaillé de 1918 jusqu'à la liquidation de la société familiale en 1961. Il disait à ses enfants que l'entreprise avait été liquidée avec les honneurs puisqu'il avait récupéré la mise de départ. Celle-ci devait correspondre à la dot de sa femme en 1913.

Pierre avait également repris une affaire "La Maroquinerie fine" qui fabriquait des sacs de dames en cuir. Cette entreprise, située boulevard de la République n'a pas survécue à la deuxième guerre mondiale.