La propriété de la famille Laflèche au XIXème siècle couvrait les 195, 197, 199 avenue de Neuilly et les 3, 5, 7, 9, 11 de l'avenue de Madrid. La boucherie de Nicolas Denys Joseph et de son fils Nicolas Joseph était justement au 199, à l'angle des deux rues.
C'est la succession de Madame Nicolas Joseph Laflèche en 1902 qui nous apporte aujourd'hui le plus d'éléments sur l'origine de la propriété des immeubles et sa répartition entre les quatre héritiers : Lucie, Jules, Ernest et Joseph.
Le 195 de l'avenue de Neuilly a été acquis par Nicolas Joseph Laflèche et sa femme en août 1849 aux héritiers David.
La description en 1902 est la suivante : « Un terrain de 1801 mètres 80 centièmes. En façade sur l'avenue : une maison d'une surface bâtie de 190 mètres 20 centièmes, élevée sur cave, d'un rez-de-chaussée, de quatre étages et d'un cinquième étage mansardé. Dans la cour, un pavillon d'habitation d'une surface bâtie de 305 mètres 70 centièmes, élevé sur cave d'un rez-de-chaussée et d'un étage avec grenier. Dans les ailes écuries et remises, grand jardin anglais planté d'arbres à la suite, potager avec arbres fruitiers. Dans le potager et en façade sur l'impasse Houssaye, un pavillon de jardinier élevé d'un rez-de-chaussée et d'un étage. »
En 1902, les deux boutiques du 195 étaient louée l'une à un coiffeur et l'autre à un cafetier, limonadier, brasseur. L'ensemble des logements étaient loués. Seul le pavillon était occupé par Madame Nicolas Josephfl, qui avait pour résidence principale un logement loué au 83 rue de Rennes à Paris.
C'est Ernest Laflèche qui en a hérité.
Le 197 de l'avenue de Neuilly a été acquis par Nicolas Joseph Laflèche et sa femme en août 1849 aux héritiers David. La parcelle du 197 a été en partie utilisée pour construire les maisons des 3, 5 et 7 avenue de Madrid. Nicolas Joseph et sa femme on fait surélever de deux étages l'immeuble en façade du 197.
Jules Laflèche a hérité de cette parcelle.
A confirmer, cette parcelle appartenait à l'origine à Nicolas Denis Joseph Laflèche. Elle devait s'étendre sur l'avenue de Madrid au moins jusqu'au 7, et incluait peut-être à l'origine le 9 et 11. Nicolas Joseph aurait racheté les parts de ses frères et soeur sur l'indivision du 199 avenue de Neuilly et du 3 au 7 avenue de Madrid.
Héritage de Jules, à l'angle était le restaurant Le Progrès, qui aurait été transmis à son fils André. Il aurait été repris plus tard par Georges et Léon Laflèche.
Très certainement formé à partir d'une parcellisation du 199 avenue de Neuilly, le 3 avenue de Madrid devait également inclure un partie du 197 avenue de Neuilly. En 1902, il était l'héritage de Lucie Laflèche, épouse Benoist.
Le 5 de l'avenue de Madrid est lui aussi la combinaison de l'héritage du 199 avenue de Neuilly et du rachat du 197 avenue de Neuilly par Nicolas Joseph. La maison a en effet été édifiée par Nicolas Joseph en partie sur le terrain du 197 avenue de Neuilly acquis en communauté avec sa femme et en partie sur le 199 acquis par Joseph Laflèche à titre de licitation.
La description du lot en 1902 est la suivante : « terrain de 252 mètres 70 centièmes. En façade sur l'avenue : une maison d'une surface bâtie de 198 mètre 90 centièmes, élevée sur cave, d'un rez-de-chaussée et de trois étages carrés et d'un quatrième étage mansardé. »
L'ensemble des logements du 5 avenue de Madrid était loué à des tiers en 1902.
En 1902, le 5 avenue de Madrid était l'héritage d'Ernest et reviendra aux enfants de son second mariage, Pierre, Jean et Frédéric. Frédéric revendra sa part son frère Pierre. Celui-ci, tout en gardant un tiers, cèdera l'autre tiers à ses deux fils Michel et Jacques. L'ensemble des parts réparties entre Jean, Pierre et Michel après la guerre sera revendu à leur demi-frère et oncle Georges. L'immeuble est aujourd'hui la propriété des descendants de Georges.
En 1902, le 7 de l'avenue de Madrid fut la part de Joseph et appartient aujourd'hui intégralement à ses descendants. Il a certainement était construit sur les mêmes bases que le 5 avenue de Madrid, en emputant une partie du 197 avenue de Neuilly.
Les 9 et 11 de l'avenue de Madrid appartenait à Nicolas Denys Joseph, mais ses héritiers l'ont revendu en octobre 1849 à la famille Dulud, famille de blanchisseurs de Neuilly-sur-Seine, dont les héritiers sont encore aujourd'hui propriétaires des lieux.
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